Que reste-t-il de la révolte des banlieues ?

                                        

          Pour cause de problème de camera, certains passages sont ratés ou pas filmés donc seul des extraits de la vidéo du débat du jeudi 29 mai sont mis en ligne

 

  intervention
Cécile pour le slam, Brigitte FINE association tous citoyens, Max rieux conseiller municipal d'opposition, Véronique MARCEL

 

 


Intervention
Jacques FORTIN responsable LCR, Malek  jeune rappeur de la ville d'Orange, Jamel responsable associatif venue de la ville de Carpentras, Latif DEHY responsable de centre de formation

 

 

                        


 Que reste-t-il de la révolte des banlieues ?



La semaine dernière avait lieu à la médiathèque de la Rocade une rencontre/débat organisée par l’association AJCREV (Alliance de la Jeunesse Contre le Racisme, l’Exclusion et la Violence).

Pour ceux qui ne connaissent pas cette association, je rappelle que celle-ci emmenée par son Président Abdel Zahiri (voir photo) mène un travail auprès des jeunes adolescents du quartier de la Rocade à Avignon.

En effet, créée en 2003, AJCREV a organisé de nombreuses actions (débats, soutien scolaire, sorties diverses) pour occuper la jeunesse mais aussi pour transmettre le message de la citoyenneté active.

Très peu soutenu par les institutions, Abdel Zahiri avait même effectué une grève de la faim en Décembre 2005 pour sensibiliser les pouvoirs publics sur la situation difficile de son association mais aussi et surtout, pour mettre un coup de projecteur sur le mal vivre des jeunes des quartiers Avignonnais.

En pleine filiation avec les actions menées depuis la création de cette association, le rendez-vous organisé récemment à la médiathèque avait pour thème : « Révoltes sociales des banlieues : quel bilan ?

Après la diffusion d’un montage vidéo relatant les émeutes des banlieues et l’attitude inadmissible de certains policiers à l'égard des jeunes des quartiers, la rencontre s’est prolongée devant de nombreuses personnalités de la société civile Avignonnaise mais en l'absence des principaux responsables politiques élus sur le canton.

Tour à tour, ont été abordés le malaise des jeunes, la précarité, la discrimination, l’absence de loisirs, la remise en question de la société capitaliste et l’inefficacité de la politique de la ville.

Au fil des échanges contradictoires et constructifs, deux sensibilités se sont opposées lors de ce débat : les uns se sont dit « agacés et révoltés » par les discriminations et le mépris du système à l’égard des jeunes tandis que d’autres ont appelé « au travail, à la patience et aux partenariats » avec les institutions et personnalités de bonne volonté.

Même si certains prétendent que l’association AJCREV propose des réponses trop radicales et souvent maladroites face au système, il n’en demeure pas moins que dans un monde associatif aseptisé par le clientélisme lié à l’attribution des subventions, cette voix dissonante se doit d’être entendue.

Cette parole « libre et rebelle » trouve aujourd’hui un prolongement politique car certains membres de l’association AJCREV, dont son président Abdel Zahiri, sont engagés dans le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) initié par Olivier Besancenot.

En tous cas, ce débat aura permis de démontrer que personne ne peut se gargariser de porter la voix des jeunes habitants des quartiers et permet de constater la richesse et la pluralité des réflexions proposées.

Au final, à la question : que reste-t-il de la révolte des banlieues ? Tout le monde s'est accordé à dire «pas grand chose.»

 


 

 

 


Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :